L’amour… les uns contre les autres ?

Parce que telle est bien la question, qu’il s’agisse d’une énième abominable guerre (la toute dernière ?) ou de luttes intestines avec sa propre nature :
Contre ou contre ?

La tentation d’en rire, par exemple en imaginant des sabotages de munitions remplacées par des projectiles en caoutchouc qui émettraient un bruit de pet au moment du tir, n’est même pas à l’ordre du jour. Noir c’est noir, il n’y a plus… d’humour. Les limites me semblent être comme des frontières, infranchissables. Et tant pis pour le moral.
Alors c’est contre.

Le moral, de toute façon, sur ce front de l’amour, front ridé, front sans nouvelle(s), front, front, front des petits maris honnêtes auxquels je n’appartiens pas, ce moral donc n’est pas au beau fixe. D’ailleurs, après tout, pourquoi le beau devrait-il donc être fixe, si ce n’est pour couvrir de néant ce que Brassens appelait « des pays imbéciles où jamais il ne pleut » dans sa chanson « L’orage » ?
Alors c’est contre.

Ce qu’il faudrait, mon brave monsieur, je vais vous le dire moi, ce qu’il faudrait, ce qui calmerait tout le monde, eh bien ce serait une bonne paix ! Voilà ce qu’il faudrait !

Mais non, ici bas on n’aime pas l’amour. L’amour ça fait peur avant même que ça fasse mal, parce ça finit immanquablement par faire mal vu que personne ne sait vraiment ce que c’est qu’aimer (j’en ai même fait un blues/groove tout récemment). Nous sommes bien obligés de nous rendre à l’évidence, « Rendez-vous à l’évidence, vous êtes cernés, analysés, bernés » : se mettre à la portée de l’autre est impossible, c’est l’axe qui foire, le champ de visée qui déconne, la perspective qui joue mal. L’autre, soit on le prend de haut soit on se juge inférieur. Et il devient inaccessible. On se livre alors à ces exténuantes gymnastiques acrobatiques et autres gesticulations d’ego, nos mondaines simagrées convenues ne conviennent jamais. Et on constate que la patiente, minutieuse et naïve entreprise de sincérité menée jusque ici vous renvoie l’ascenseur pendant que vous montez à pied.

Dis, quand reviendras-tu ?

Contre, tout contre.

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